La période de prohibition de l’alcool a eu lieu aux États-Unis du 17 janvier 1920 jusqu’au 5 décembre 1933. Édictée par le dix-huitième amendement de la Constitution américaine, elle a interdit la fabrication, le transport, l’importation, l’exportation et la vente de l’alcool. Entrée en vigueur le 29 janvier 1919, cette loi a misé davantage sur la réduction de la corruption et des délits. Pour en savoir plus, cet article présente quelques informations spécifiques concernant cette mesure.
Pourquoi la prohibition était-elle appliquée ?
La fin de la Première Guerre mondiale a largement contribué au changement de mode de vie dans plusieurs pays du monde. Même les États-Unis n’ont pas échappé à la règle, car ils se sont engagés dans une ère de modernisation. Dans cette démarche, la découverte de la société de consommation a commencé par la prohibition. Celle-ci a surtout marqué la victoire des conservateurs au Pays de l’oncle Sam parce qu’ils ont réussi à faire interdire l’alcool dans une trentaine d’États. Ils ont dénoncé les effets des boissons alcoolisées sur le comportement des hommes.
Le mouvement des conservateurs a été surtout soutenu par de nombreux pasteurs qui ont pour objectif de « moraliser » la société. Ils ont ainsi évoqué que la consommation d’alcool est l’une des principales raisons provoquant les violences conjugales. Par ailleurs, l’interdiction totale de l’alcool durant la période de conflit a permis aux soldats de rester efficaces au front. Sur ce, le Sénat a donc adopté la loi sur le principe de la prohibition aux États-Unis. Celle-ci a également marqué le début d’un gigantesque marché noir dirigé par une mafia italo-américaine. Le célèbre Al Capone en faisait partie, qui est devenu rapidement un millionnaire grâce à ses affaires de contrebande.
La prohibition : la période de découverte des cocktails
La prohibition aux États a fêté depuis quelques années ses 100 ans, mais cette période a aussi marqué l’apparition des cocktails. Alors que l’alcool est interdit sur le marché dans les années 1920, l’apparition de quelques breuvages a certainement marqué l’esprit des consommateurs. Avec leur appellation à la fois exotique et sensationnelle, ces boissons ont rapidement conquis le cœur du public. Elles se sont démarquées par leur saveur qui a pertinemment dissimulé le goût de l’alcool utilisé dans leur préparation. Parmi les incontournables, on peut citer par exemple le « Cuba Libre » ou encore le « Bloody Mary ».
Lors de la prohibition, la seule exception notable reste le vin de messe parce que l’application de cette loi est surtout le résultat des contestations menées par des mouvements de tempérance. Ces derniers ont manifestement milité pour une seule cause : l’interdiction de la consommation d’alcool. Des pasteurs et des associations de femmes ont largement participé à cette lutte qui a fait du bien aux adeptes de cocktails. En effet, la production et la vente d’alcool sont interdites durant la prohibition, et non pas sa consommation.
Quelques éléments à retenir
La prohibition dans les années 1920 a largement fait profiter aux entreprises de contrebande, notamment les familles mafieuses. Ces dernières ont en effet monopolisé la production, le transport et le lieu de consommation d’alcool aux États-Unis. Elles ont manifestement participé à la reconfiguration massive du mode de vie américain.
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